dimanche 6 octobre 2013

Une autre réflexion sur la "charte"


Cette charte des valeurs québécoises est la tentative de Pauline Marois de passer à l'histoire comme René Lévesque ou Camille Laurin. Or cette tentative est entachée d'au moins une frustration en rapport avec les avancés du féminisme au Québec et des affres de la religion catholique envers les femmes. Du vindicatif de toute évidence. En ayant cette approche-là on ne peut que faire de la provocation par cette lecture de l'histoire à l'aulne d'une seule vision dans un ensemble de représentation de ce qui constitue la société. Nous sommes dans le symbolisme de toute évidence aussi. Crucifix ou pas, en quoi le fait de porter des symboles comme fonctionnaire de l'État empêche de croire que le fonctionnaire qui est devant soi n'agisse pas de manière neutre. L'absence de symbole n'est en aucun cas une évidence de neutralité du même employé de l'État. Si l'on empêche les signes soi-disant "ostentatoires" (visible, tout simplement) de type religieux, on entre dans un domaine très étrange car les anneaux dans le nez, les boules sur la langue, les boucles d'oreilles, les tatouages, etc. sont tout autant des signes ostentatoires de représentation de soi. Il ne représente pas l'État tel que le souhaiterait les sbires du gouvernement en place non plus. De grands scientifiques n'ont jamais cachés qu'ils étaient religieux. Ils étaient capable de faire abstraction de leur foi ou croyance dans le laboratoire en appliquant la méthode scientifique spécifique à leurs travaux. On n'a qu'à penser a Rémi Chauvin et même Hubert Reeves qui est astrophysicien mais réfléchit aussi en d'autres termes que scientifiques purs et durs. Ce État édulcoré que souhaite le gouvernement en place fait fausse route en bout de ligne.
Montréal depuis le pont Jacques-Cartier, par Jacques Grenier du Devoir
Même si les gens n'ont plus droit de porter qu'un bleu de travail avec comme seul signe ostentatoire la fleur de lys, cela ne les empêchera aucunement d'avoir des opinions sur tout et sur rien. Il est impossible d'exiger de quiconque de ne pas avoir d'opinion, sinon abolissons les cours de justice où siègent des juges qui ont une opinion qui si elle ne fait pas l'affaire se retrouvera remise en question en appel, entérinée ou déboutée, selon le cas, par d'autres qui interpréteront à leur façons les mêmes lois.
Lorsqu'on martèle constamment la "neutralité" de l'État et que l'action consiste à interdire, j'y perds mon latin.

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