dimanche 24 août 2014

Bibliothèques scolaires et bibliothèques municipales

La bourde d'Yves Bolduc m'a fait réfléchir de la sorte car j'ai été bénévole dans une des ces petites bibis municipales pendant que je vivais dans ma cabane... A peu de chose près, même si certaines personnes de différents milieux m'ont laissé savoir qu'ils/elles trouvaient l'idée excellente, il n'y aura aucune suite ou même réflexion la concernant. A tout le moins, j'aurai fait l'effort de la suggérer. Elle prendra peut-être effet dans une génération, comme à peu près tout ce qui se passe au Québec.

Date : 24 août 2014 09:34
Objet : Bibliothèques municipales versus bibliothèques scolaires

À: ministre@mamrot.gouv.qc.ca, ministre@mcc.gouv.qc.ca,  ministre@mels.gouv.qc.ca, site_premier_mnistre@mce.gouv.qc.ca

Bonjour,

Soyons constructif concernant les déclarations du ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, concernant les livres. C'est là que votre ministère entre en jeu. Copies de ce message déjà envoyée au PM, au ministre Bolduc et à la ministre David.

Dans la plupart des municipalités du Québec, les bibliothèques municipales ne sont ouvertes que 5 à 10 heures par semaine car elles sont maintenues par des bénévoles. Alors pourquoi déjà dans ces cas-là ne pas regrouper les bilbiothèques municipales et les bibliothèques scolaires de sorte qu'il n'y ait pas de dédoublements d'acquisitions de livres, étant donné les maigres moyens des uns et des autres? Il ne serait quand même pas très onéreux de mettre les bibliothèques dans des locaux scolaires à la fois accessibles de l'extérieur pour les citoyen.ne.s et de l'intérieur pour les étudiant.e.s. Les bénévoles pourraient continuer à prêter main forte tout en appuyant ainsi le personnel des bibliothèques scolaires. Cela ferait aussi qu'un rapport nouveau entre adultes et jeunes puisse avoir lieu sur les lieux même de l'apprentissage. Cela permettrait un lien intergénérationnelle souhaitable à une époque où l'on sépare au lieu d'unir les uns et les autres.

Cordialement
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Addendum
Avec un taux d'analphabétisme de 49% ce que d'aucuns considère comme un bourde de la part d'un ministre de l'Éducation n'est que le reflet de la société dans laquelle il évolue. Les Québécois ont leurs "valeurs" si chères à Pauline Marois ailleurs que dans la culture en général et le livre en particulier.

Le Devoir
Contre vents et marées
30 août 2014
Odile Tremblay

Il était une fois…

Petit retour sur les propos du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, qui s’est mis le pied dans la bouche avec sa malheureuse phrase sur les enfants qui n’en mourront pas d’être privés de nouveaux livres dans les bibliothèques scolaires cette année. Bon, c’était nul, il demande pardon pour des paroles reflétant toutefois un mal généralisé.

Que le siège de l’Éducation soit occupé par un ministre qui maîtrise si mal sa langue maternelle montre le peu de cas que le gouvernement libéral a fait de ce portefeuille quasi sacré. On s’entend là-dessus. Mais Yves Bolduc est le reflet de sa société. Les Québécois maltraitent leur langue et lisent peu — ça vaut également pour la majorité de ceux qui ont lancé des tomates au ministre.

Et tout s’enchaîne. Pourquoi des parents non-lecteurs pousseraient-ils leurs enfants à s’y frotter, en menant le combat contre leurs jeux vidéo par-dessus le marché ? Faut d’abord y croire. Idem pour les enseignants et le ministre. L’anti-intellectualisme au Québec fait tache d’huile de haut en bas. À l’heure des mutations technologiques, alors que la capacité de concentration du cerveau pour lire un roman complet s’effiloche, tout se conjugue pour balayer les livres en dessous du lit. Mais hep ! La lecture, c’est passionnant. Et si on commençait par ça, juste pour voir, après avoir ouvert une couverture. Il était une fois…

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